Idée essentielle : réduire une vie intime à un chiffre — le fameux « bodycount » — dit plus de nos normes sociales que de nos expériences réelles. La science, les sociologues et les thérapeutes le confirment : ce compteur est un écran qui masque des histoires, des contextes et des rapports de pouvoir. Le débat viral sur TikTok n’est pas anodin ; il cristallise des double-standards, une pression genrée et une marchandisation de l’intime dont beaucoup souffrent en silence.
En observant les usages en ligne et les recherches récentes, on voit que la question n’est pas seulement « combien », mais « comment » et « pourquoi » on en parle. Entre instrument d’émancipation revendiqué par certains et outil de stigmatisation pour d’autres, le bodycount révèle surtout des croyances sociales héritées — et souvent sexistes — sur la sexualité.
Ce qui suit décortique, avec des exemples et des conseils concrets, ce que la science et les professionnels disent aujourd’hui : pourquoi ce chiffre pèse, qui il touche le plus, et comment en parler sans s’écraser ni juger.
- Le bodycount n’explique pas la qualité des relations — il efface le contexte.
- Double standard sexuel : la société valorise différemment les hommes et les femmes.
- Risque d’exposition : partager un chiffre sur les réseaux peut nuire (vie privée, harcèlement).
- Ce qui compte vraiment : consentement, respect, communication.
Que révèle la science sur le body count et le passé sexuel
Allons droit au but : les études montrent que compter les partenaires est avant tout un marqueur social, pas un indicateur de valeur personnelle. Des recherches en sociologie et en psychologie indiquent que les chiffres sont utilisés pour classer, hiérarchiser et contrôler.
La sociologue Marie Bergström et d’autres chercheuses ont analysé comment les jeunes générations vivent ces normes : l’obsession du chiffre s’inscrit dans un mouvement plus large de « quantified self », mais appliqué à l’intimité.
- Les chiffres masquent les récits (tendresse, violences, consentements).
- La comparaison sociale augmente l’anxiété et la honte.
- Les médias — du Journal des Femmes à GQ France — alimentent parfois le débat sans le nuancer.
Exemple concret : Sofiane (24 ans) décrit la tendance comme un « jeu » devenu outil de déshumanisation ; Églantine (24 ans) note la persistance d’un jugement genré. Ces témoignages confirment les analyses de Marie-Joseph Bertini sur les pressions coercitives pesant sur la sexualité des femmes.

Les biais sexistes du compteur et leurs effets
Ce qu’on oublie souvent : le double standard n’est pas une opinion isolée, c’est une norme socialisée. Un homme avec un grand nombre de partenaires est souvent célébré ; une femme subit la stigmatisation.
La journaliste et militantes, ainsi que des associations comme Osez le féminisme, pointent que cette logique sert à réguler les corps et la liberté sexuelle des femmes.
- Conséquence pour les femmes : honte, réduction de l’estime de soi.
- Conséquence pour les hommes : anxiété de performance ou de statut.
- Conséquence collective : normalisation du jugement public sur l’intime.
Insight final : le bodycount fonctionne moins comme information qu’à titre de règle implicite — et c’est là qu’il fait du tort.
Pourquoi compter ses partenaires pose un problème pour la santé mentale et relationnelle
En clair : la réduction de l’intime à un nombre favorise la compétition, la honte et la comparaison. Les cliniciens remarquent une augmentation des consultations liées à l’anxiété sexuelle et la détresse relationnelle autour de ces questions.
La sexothérapeute Juliette Pretat-Palacio signale deux mécanismes fréquents : l’« effacement du vécu » au profit de la quantité, et la définition de la sexualité selon un modèle hétéronormé centré sur la pénétration.
- Comparaison sociale → baisse d’estime → évitement relationnel.
- Surexposition sur les réseaux → risques de harcèlement et d’extorsion.
- Mauvaise information sur la sexualité → rapport au corps altéré.
Si vous partagez des éléments de votre vie intime en ligne, la sécurité numérique compte. Pensez à sécuriser vos comptes et vos échanges.
- Pour protéger vos messages, comparez les options et meilleures messageries en ligne.
- Si un compte est compromis, consultez des guides pour récupérer un compte Outlook.
- Pensez aussi à protéger vos appareils : un antivirus peut aider, voir télécharger Avast pour commencer.

Ce que les chiffres ne racontent pas — tendresse, violences, contextes
Un chiffre n’explique pas l’implication émotionnelle, les violences subies, ou les choix conscients. Les experts insistent sur l’importance de replacer toute histoire intime dans son contexte.
- Ce que les nombres ignorent : violences, coercition, consentement.
- Ce qu’ils éludent : relations non pénétratives et formes diverses de sexualité.
- Ce qui importe : qualité des échanges, sécurité, plaisir partagé.
Comment en parler autrement — conseils pratiques pour discussions saines
On arrive au concret : si la question du « bodycount » revient, on peut répondre de façon qui protège et éduque. L’idée n’est pas d’imposer, mais de proposer des cadres pour que la parole resta bienveillante.
Plusieurs ressources fiables existent — des articles de Doctissimo ou des dossiers de Psychologies et Santé Magazine peuvent apporter des repères médicaux et psychologiques.
- Préférez parler de consentement et de santé sexuelle plutôt que d’un nombre.
- Utilisez des protections adaptées et informez-vous (marques comme Durex offrent des fiches pratiques).
- Posez des limites claires : vous n’avez pas à divulguer un chiffre.
Quelques conseils concrets :
- Avant de partager en ligne, vérifiez la sécurité de vos comptes (voir guides pour créer un compte WhatsApp et paramétrer la confidentialité).
- Ne laissez pas un chiffre remplacer une conversation : demandez plutôt comment l’autre vit ses expériences.
- Si vous êtes jugé·e, rappelez que la valeur d’une personne n’est pas un score.

Ressources, médias et regards critiques
Le traitement médiatique varie : Libération ou Les Inrocks adoptent souvent un angle critique, tandis que Cosmopolitan France aborde la sexualité pratique. Pour une perspective santé, Doctissimo et Santé Magazine publient fiches et conseils.
- Pour la sensibilisation féministe : Osez le féminisme.
- Pour des témoignages culturels : Le Journal des Femmes, GQ France.
- Pour des approches psychologiques : Psychologies.
Et côté pratique, si vous cherchez à mieux protéger vos données ou votre navigation pendant que vous échangez en ligne, consultez des guides sur le choix de navigateur et les offres de sécurité.

Que signifie exactement le terme « bodycount » ?
Le terme renvoie au nombre de partenaires sexuels. Initialement utilisé pour compter des victimes, il a été détourné pour quantifier la vie sexuelle, ce qui pose de nombreux biais et simplifications.
Est‑il sain de demander le bodycount d’un·e partenaire ?
Pas forcément. Poser la question peut être intrusif et juger la personne sur un chiffre n’est pas constructif. Mieux vaut parler de consentement, d’attentes et de santé sexuelle.
Comment gérer la honte ou l’anxiété liée à son passé sexuel ?
Cherchez un espace de parole sûr (amis fiables, professionnel·le, thérapeute). Travaillez la communication, l’estime de soi et, si besoin, consultez des ressources sur la santé sexuelle et la thérapie de couple.
Partager son passé sexuel sur les réseaux, est‑ce risqué ?
Oui : exposition, harcèlement et appropriation des données personnelles sont possibles. Protégez vos comptes et vos échanges, et limitez la diffusion publique d’informations intimes.